Le mensuel web et papier « Face au Risque » a rencontré l’équipe de #formacc dans le cadre d’un article sur l’Etat de Stress Post-Traumatique ( ESPT ). Vous le retrouverez dans le numéro 537 paru en Novembre 2017.

Voici un extrait de l’entrevu :

Au sein du spectre des troubles psychosociaux, l’état de stress post-traumatique représente un risque majeur pour le salarié qui peut y être confronté dans sa vie personnelle ou professionnelle. Nous avons interrogé deux spécialistes de la question, Sabrina Lomel (psychologue) et Cédric Girault (juriste), afin de nous éclairer sur les particularités de son apparition ainsi que sa gestion dans le cadre professionnel.

Qu’est-ce que l’état de stress post-traumatique (ESPT) ?
Sabrina Lomel : Avant tout, pour bien comprendre ce qu’est l’ESPT, il convient de revenir sur la
notion de traumatisme en psychologie. Un traumatisme est une effraction violente du psychisme par
l’exposition à un événement inattendu, soudain, et menaçant l’intégrité physique et/ou psychique de
soi ou d’un autre. Typiquement la confrontation non prévisible à la violence, à la mort brutale, telles
que des scènes de guerre, des attentats, des accidents de voiture peuvent “faire trauma”. Le
traumatisme est donc comparable à une blessure, une plaie morale, psychique donc invisible.
L’ESPT correspond à cette période de l'après-coup qui est, pour imager, un temps de cicatrisation.
Cet état, qui survient après une période de latence plus ou moins longue, dure environ 1 mois.
Le trauma confronte l’individu à un événement qui ébranle son système de valeur, il ne peut pas lui
donner du sens. C’est précisément ce qui crée ce sentiment d’horreur difficile à décrire pour la
victime. […]

Les ESPT repérés dans le cadre du travail présentent-ils des spécificités par rapport aux ESPT
« traditionnels » (guerre, accident…) ?
[…]Cédric Girault : Il existe une forme particulière d’ESPT qui est propre au travail. Ses racines ne se
situent pas dans un événement traumatique isolé, mais dans une suite d’événements menaçant
l’intégrité psychique. Typiquement, un salarié victime de comportements humiliant de façon répétés
sur son lieu de travail peut très bien déclencher un ESPT. D’ailleurs l’ESPT est l’un des seuls troubles
psychiques à pouvoir être reconnu en maladie professionnelle par les caisses de sécurité sociale,
entraînant des conséquences potentiellement lourdes juridiquement pour une entreprise qui n’aura
ainsi pas respecté son obligation de résultat en matière de santé au travail.[….]

Pour lire la suite, si vous n’êtes pas abonné à la revue vous pouvez vous rendre directement sur le site web de « Face au Risque »

Rappelons que nous organisons en intra des formations sur la prise en charge au travail du Stress Post-Traumatique.